Le Sexe des cheveux

Quand un homme collectionne les conquĂȘtes et les relations sexuelles, on dit que c’est un tombeur, qu’il a du succĂšs ; quand c’est une femme, c’est au mieux une nympho., au pire, une p***e.

Quand un homme se rase le crĂąne, on dit qu’il est sexy ; quand c’est une femme, on la dit malade, lesbienne ou encore on dit qu’elle a pĂ©tĂ© les plombs.

La chevelure fĂ©minine, est encore dans beaucoup trop d’esprits, symbole de pudeur et de soumission. Vous ne me croyez pas ? Alors Ă©coutons ce que notre cher apĂŽtre Paul de Tarse a Ă  nous dire :

« Tout homme qui prie, ou qui prophĂ©tise, ayant la tĂȘte couverte, dĂ©shonore sa tĂȘte.
Mais toute femme qui prie, ou qui prophĂ©tise, n’ayant point la tĂȘte couverte d’un voile, dĂ©shonore sa tĂȘte : car c’est comme si elle Ă©tait rasĂ©e.
Si une femme ne se voile point la tĂȘte, elle devrait donc avoir aussi les cheveux coupĂ©s. Mais s’il est honteux Ă  une femme d’avoir les cheveux coupĂ©s, ou d’ĂȘtre rasĂ©e, qu’elle se voile la tĂȘte.
Pour ce qui est de l’homme, il ne doit point se couvrir la tĂȘte, parce qu’il est l’image et la gloire de Dieu ; au lieu que la femme est la gloire de l’homme.
Car l’homme n’a point Ă©tĂ© tirĂ© de la femme, mais la femme a Ă©tĂ© tirĂ©e de l’homme ;
et l’homme n’a point Ă©tĂ© créé pour la femme, mais la femme pour l’homme.
C’est pourquoi la femme doit porter sur sa tĂȘte, Ă  cause des anges, la marque de la puissance que l’homme a sur elle.
Toutefois ni l’homme n’est point sans la femme, ni la femme sans l’homme, en notre Seigneur.
Car comme la femme au commencement a Ă©tĂ© tirĂ©e de l’homme, aussi l’homme maintenant naĂźt de la femme, et tout vient de Dieu. » – PremiĂšre Ă©pĂźtre aux Corinthiens, Saint Paul (trad. Lemaistre de Sacy), Ă©d. SociĂ©tĂ© biblique britannique et Ă©trangĂšre, nouvelle Ă©dition, 1855, chap. XI, 4-12, p. 937

Et que dirait Lilith, la premiĂšre femme d’Adam, la femme libre, la rebelle, la femme moderne, l’Ă©gale de l’homme, Ă  ce sujet ? On en parle jamais dans les Ă©vangiles canoniques. Lilith dĂ©range, comme nous, les femmes aux crĂąne rasĂ©.

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Myriam Hrybynyk

Écrivain·e - Blogueu·r·se - Photographe et Édit·eur·ice

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